Travailler en Chine

Seconde puissance économique, la Chine est un modèle de croissance économique qui attire de plus en plus d’expatriés. Il est vrai que la demande de près de 1,5 milliard de chinois a de quoi attiser les convoitises. Mais le marché du travail chinois est très concurrentiel. Les postes les plus qualifiés sont difficiles à obtenir en raison de nombreux postulants.

Chaque année, les étudiants sont de plus en plus nombreux à sortir des universités des mégalopoles telles que Beijing, Shanghai et Guangzhou.

Par exemple, pour la seule université de Beijing, en 2018, ce sont plus de 230 000 étudiants qui ont obtenu leur diplôme.

Mais le principal ennemi de la Chine est sa démographie. Le vieillissement de la population ne sera pas enrayé même avec la fin de la politique de l’enfant unique. Le manque de main-d’œuvre apparaît dans certains secteurs, un comble dans le pays le plus peuplé au monde.

Travailler en Chine est aussi rendu complexe par les multiples démarches administratives. Le système chinois privilégie l’emploi des nationaux et donc limite l’accès au travail aux étrangers.

Permis de travail en Chine

Depuis 2017, le système de permis de travail de la Chine pour les étrangers a été modifié. Plus simple, il introduit une classification des étrangers en 3 catégories et permet à leurs employeurs de faire les démarches en ligne.

Classification Travail Chine

Classification chinoise des travailleurs étrangers et expatriés

Catégorie A : les « talents de haut niveau »

Il faut :

  • avoir obtenu au moins 85 points;
  • être employé par l’un des programmes régionaux de la Chine pour l’introduction de talents étrangers ;
  • être détenteur de titres ou positions internationalement reconnus dans son domaine (comme être cadre supérieur, avoir un poste de haute direction dans une société Fortune 500, lauréat d’un prix de renom dans le domaine littéraire ou culturel,…).

Catégorie B : les « talents professionnels »

Les candidats de niveau B doivent obtenir entre 60 et 84 points.

D’autre part, un candidat étranger disposant au minimum un diplôme universitaire, de deux années d’expérience professionnelle pertinente pourra prétendre à cette catégorie. Il faudra qu’il occupe par exemple un poste en lien avec la coopération sino-étrangère, les sciences et la technologie ou bien être manager dans le domaine de l’industrie.

Catégorie C : les travailleurs non qualifiés et les employés dans le secteur des services

De facto, ce sont les candidats non acceptés en catégorie A ou B. Ils doivent avoir un permis de travail.

La catégorie C inclut également les étrangers qui font partie d’un programme jeunes talents du gouvernement Chinois.

Le programme d’échange France Chine « 1000 stagiaires » en fait partie.

Par exemple, si :

  • vous percevez entre 350 000 à 450 000 RMB (Yuans) : 17 points ;
  • vous êtes titulaire d’un doctorat : 20 points ;
  • obtenu dans un établissement classé dans les 100 premiers de renommée mondiale : 5 points ;
  • vous possédez une licence de chinois : 10 points ;
  • vous avez 30 ans : 15 points ;
  • vous avez 7 ans d’expérience professionnelle dans votre métier : 10 points.

Vous obtenez ainsi 77 points….Autant dire que la catégorie A fait partie de l’excellence.

Permis Travail Chine

Quel visa pour travailler en Chine ?

Nous vous invitons à consulter notre article complet sur « VISA CHINE ».

Votre visa en ligne pour la Chine

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Quels sont les profils recherchés les plus demandés en Chine ?

Vous l’aurez compris, de fait du système de notes mis en place pour les étrangers, ce sont les postes qualifiés qui sont les plus recherchés. Ainsi, les entreprises des nouvelles technologies (programmation, développeurs) sont très demandeuses.

Les métiers de cadre dans le secteur bancaire ou commercial sont porteurs. Attention tout de même, la concurrence avec les chinois est rude. Un niveau de langue avancé est requis, à moins de s’adresser à une clientèle plus occidentale.

Il existe des opportunités d’emploi aussi dans le monde de l’éducation. Vous pouvez devenir professeur de français ou de la langue de votre pays. Une recherche sur le site de l’Alliance française vous permettra de voir les postes proposés. On recherche donc des expatriés français pour enseigner leur langue maternelle.

Les établissements peuvent vous proposer un salaire de 8 000 yuan ce qui est correct dans le pays. Votre contrat de travail, pour ce salaire, doit être de 20h de travail avec un logement.

Les universités chinoises proposeront moins d’heures de cours pour un même salaire, mais ce sont les lycées français de Chine, qui offrent les meilleures rémunérations et conditions de travail.

Avant de partir, assurez-vous que votre employeur vous propose un visa de travail. Certains vous demandent de venir avec un visa touristique. Il s’occupera de vous trouver un visa de travail dès votre arrivée. Mais les formalités peuvent durer longtemps et vous serez en situation illégale. Les contrôles de police sont fréquents.

De même, vérifiez que le visa délivré soit le bon. Par exemple, un visa Z manager ne vous permet pas de travailler dans l’éducation.

En bref, ne partez jamais en Chine sans un visa de travail…si vous souhaitez travailler légalement en chine.

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Partir à l’étranger, c’est aussi vérifier que sa famille est bien couverte en cas de maladie, d’accident ou d’hospitalisation.

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Trouver un emploi en Chine via un contrat d'expatriation

C’est la situation la plus confortable. Votre entreprise en France vous offre ainsi une expérience à l’international. La plupart des postes proposés sont extrêmement qualifiés avec un savoir-faire spécifique.

Il existe aussi les programmes VIE (Volontariat International en Entreprise) pour travailler en Chine ou VIA (Volontariat international en administration).

Vous pourrez bénéficier d’une expérience professionnelle de 6 à 24 mois. Ouverts aux jeunes diplômés, hommes et femmes, de 18 à 28 ans, ils concernent tous les métiers.

Le site CIVIWEB vous dresse la liste des offres d’emploi proposées en VIE.

Travailler dans une entreprise chinoise

Il faudra tout d’abord vous assurer que votre contrat de travail réponde plus aux exigences occidentales qu’asiatiques (salaire, heure de travail, visa conforme, sécurité sociale…)

La culture chinoise en entreprise peut surprendre au début. Elle privilégie la prise de décision rapide et l’atteinte d’objectifs souvent irréalistes.

De plus, la concurrence est de mise avec les ressortissants chinois. Comme évoqué plus haut, il y a de nombreux jeunes diplômés qualifiés en Chine. Les entreprises ont donc le choix.

Comment trouver un emploi en Chine ?

Le monde du travail en Chine n’est pas si facile. Plusieurs clés vous sont données pour réussir votre expatriation en Chine :

translation

La langue

Tout d’abord, il y a la barrière de la langue. L’anglais est bien entendu indispensable. Si à Shanghai on parle facilement anglais, il n’en est pas de même à Shenzhen, Chengdu ou Beijing (Pékin).

Donc travaillez votre mandarin. Cela démontrera votre volonté d’intégration auprès de l’entreprise qui vous recrute.

Reseau Guanxi

Le réseau ou l'art du Guanxi

La culture chinoise fait une place importante au Guanxi. La culture du réseau est ancrée dans les mœurs. C’est une relation de confiance et de réciprocité dans le monde du business et de l’entreprise.

Les relations dans le cadre de votre Guanxi. sont plus fortes qu’un contrat écrit, à l’inverse de la France.

Il est important d’avoir le meilleur réseau pour mettre toutes les chances de votre côté. Pour le développer, consultez par exemple l’Union des Français à l’Etranger, la Jeune Chambre Economique Française (JCEF) ou la CCI France Chine.

Rapprochez-vous aussi de la communauté française en Chine via les réseaux et les forums.

Recrutement

Les agences de recrutement

Ces agences sont spécialisées dans la recherche d’emploi pour expatrié. Elles peuvent être rémunérées par une entreprise chinoise qui cherche à recruter.

D’autres agences se paieront en prenant une commission sur le salaire qu’elle a négocié pour vous.

Comme partout, attention aux arnaques ou faux plans. N’hésitez pas à vous renseigner sur votre futur employeur, faites une recherche sur internet ou contactez des forums spécialisés avant d’accepter une offre.

Carte Visite

Préparez vos cartes de visite (míngpiàn)

Vous devez constamment en avoir sur vous. Elles doivent être bilingues (anglais et chinois). L’échange de cartes s’inscrit dans un véritable rituel.

Vous devez la remettre à la personne la plus importante de votre rendez-vous ou de votre réunion.

Elle doit être tendue à votre interlocuteur avec vos deux mains, côté chinoise, dans le bon sens afin qu’il puisse la lire sans la tourner.

Si votre interlocuteur chinois vous remet la sienne, lisez-la avec attention et attendez pour la ranger dans votre portefeuille.

Curriculum

Adaptez votre CV

Tout comme la carte de visite, la forme et le contenu de votre curriculum vitae doivent respecter quelques règles.

En général il doit tenir sur deux pages. Vous devez mettre en tête les diplômes que vous avez obtenus.

Un CV en langue anglaise et chinoise est un réel plus.

Les données personnelles peuvent être plus détaillées que sur un CV français (santé, famille, même la taille et le poids).

Vous pouvez utiliser la couleur rouge, elle est synonyme de fortune, de bonheur et de succès.

Enfin, évitez tous les superlatifs qui pourraient avoir apparaître comme de la vantardise (le meilleur, le plus,…). Dans la culture chinoise être humble est une qualité.